Pierre Drouin
Directeur artistique et réalisateur publicitaire depuis des années, je m’efforce d’offrir aux lecteurs et téléspectateurs des créations bien pensées qui respectent leur sensibilité.
En marge de la voie commerciale, j’ai toujours exploré des sentiers où la seule figure imposée était le pur plaisir de créer.
Je vous invite aujourd’hui à découvrir trois facettes de mon imagination.
Fusain numérique
Depuis le début des années 1980, mon ordinateur est un précieux outil de travail. Toutefois, le plastique de l’art numérique me laisse souvent froid, surtout s’il laisse transparaître ses ficelles techniques. J’aime la matière. J’aime le naturel.
Parmi les centaines de fonctions de ma tablette, j’ai choisi celles qui recréent les tracés et textures des crayons HB et 6B traditionnels. Mes fusains numériques ne me noircissent pas les doigts, mais ils expriment l’émotion en noir et blanc que je ressens devant les objets tout simples du quotidien.
Aquarelles
Flâneur contemplatif, j’ai toujours dans mes bagages un carnet de voyage. En quelques coups de pinceau, je croque au vol un moment furtif, quelques secondes de belle lumière, une nature morte qui prend vie parce qu’elle est regardée. L’aquarelle, c’est de l’émotion liquide, spontanée. Privé d’une seconde chance, le geste créatif se pose avec retenue. Une fois libérée, la couleur trouve son chemin dans le grain du papier.
Mes aquarelles sont des cartes postales impressionnistes, des Bons baisers de lieux qui m’ont émerveillé.
Scanographe
À l’aide d’un scanneur de bureau, je numérise des êtres et des objets pour créer des scanographes. Mon scanneur quadrille le sujet, suit ses contours, se déplace proche de la surface, saisit jusqu’à la texture. Presque une radiographie.
Image après image, collage après collage, le sujet renaît en un grand portrait multifacettes.
Une approche cubiste qui fait fi des perspectives, multiplie les points de vue et transporte l’émotion.
La très haute résolution de l’image permet l’impression d’œuvres de grand format.